9e édition du festival « À ciel ouvert »
du 26 septembre 2014 au 9 janvier 2015
Sabine Weiss
Vernissage le vendredi 26 septembre à 18h30
Exposition préparée par Danielle Autha et Serge Nègre, en hommage aux Poilus
Partout en Europe, les médias, presse, cinéma, littérature, font revivre les terribles souvenirs de la guerre qui éclata voici déjà cent ans. Soucieux de réveiller les mémoires, l’Espace Arthur Batut présente des photographies de Labruguiérois pris dans la tourmente de ce conflit.
Nous aurions pu en présenter des images plus spectaculaires, nous n’avons retenu que celles qui impliquent directement les Labruguiérois, soit qu’ils figurent sur les photographies, soit qu’ils aient eux-mêmes pris les clichés.
L’objectif premier est de « faire remonter l’histoire à la surface ».
Enfermées depuis si longtemps au fond des placards, sortant de boites en carton pour être mises en lumière, surgissent les images d’hommes jeunes et frais, ces poilus dont on parle tant. Ils murmurent, devant nos yeux, ce que nous aimerions bien connaître de leur vie, de leurs espoirs mais aussi de leurs souffrances.
Sous les casquettes et les calots, leurs yeux brillent. Les moustaches bien taillées nous disent leur appétit de vivre et ce, malgré les pansements et les bandeaux des estropiés.
Par-delà les alignements des groupes, on perçoit la franche camaraderie … et encore ?…et quoi de plus ?… quelle émotion d’y reconnaître son père, son grand’ père ou bien son arrière grand’ père !
Si ces documents ont subi les outrages du temps, ils n’en restent pas moins des témoins palpables de ces heures noires que de jeunes hommes ont fixées pour les transmettre. Les photographies ne doivent pas seulement nous « taper dans l’œil » mais également nous toucher le cœur et à travers l’intérêt local nous faire accéder à l’Universel.
Nous aurions voulu mettre un visage sur chacun des 99 noms inscrits sur le Monument aux Morts. 99 Labruguiérois, parmi les 10 millions d’hommes, de femmes et d’enfants emportés dans l’absurde et cruel carnage que fut la première guerre mondiale. La mission fut impossible presque tous étaient très jeunes, la plupart sans enfant et souvent célibataires. Certaines familles ont depuis longtemps quitté la ville d’où l’impossibilité de retrouver leurs traces. Pour leur rendre hommage peut-être suffit-il de dire, « ils sont morts à la guerre ! »
Ceux qui ont survécu avaient la rage de vaincre et souvent comme viatique, une fiancée. Ce qui les fait tenir : la fraternité, le patriotisme ou encore la religion.Sur les 3184 habitants que comptait la commune, on peut estimer à plus de 300 ceux qui furent enrôlés. Le lourd tribut payé s’explique par leur origine modeste. Le plus souvent ce sont des paysans, parfois incultes, docile « chair à canon ».
– Danielle Autha et Serge Nègre
Joseph CURVALLE
Né à Labruguière le 21 Mars 1893 et décédé à Labruguière le 17 Juin 1989.
Historien, journaliste, écrivain, poète, conférencier, musicien, compositeur, il obtint de nombreux prix littéraires, et fut un rédacteur apprécié du journal le Pylône.
Décoré de la Croix de Guerre, Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier des Palmes Académiques, il était fier de ces distinctions qui récompensaient sa conduite valeureuse, puis son travail de chercheur et son dévouement…
Adjoint au maire puis Conseiller municipal, très impliqué dans la vie sociale, il a œuvré au rayonnement culturel local.
Il a présidé à la création de la Société d’Études et de Recherches Archéologiques et Historiques de Labruguière et à celle du Musée Arthur Batut.
Ce petit clin d’œil, veut lui rendre un hommage personnel.