9e édition du festival « À ciel ouvert »

L'âme révélée

du 24 juin au 16 octobre 2016 

Sabine Weiss

Vernissage le mardi 28 juin à 18h30 en présence de l’artiste, suivi d’une déambulation musicale avec l’accordéon de Dominique Guy et d’un buffet

L’Espace Arthur Batut rend hommage à Sabine Weiss, grande dame de la photographie, à travers deux expositions. 

Des photographies géantes sont exposées dans les rues de l’ancienne ville. Cet accrochage permet de faire connaître au public des images, hors des galeries classiques consacrées à la photographie, et de mettre en valeur la partie historique de la vieille ville.

Une exposition, « L’Île de la Réunion » se tient dans la galerie de l’Espace photographique 

Sabine Weiss, Cherbourg 1998 © Serge Nègre

L’Espace Arthur Batut rend hommage à Sabine Weiss, grande dame de la photographie, à travers une exposition et le prochain Festival A Ciel Ouvert.

Nous avons eu le privilège d’accueillir Sabine et Hugh Weiss une première fois à Labruguière en 1992. A cette occasion, des clichés inédits des habitants du village seront dévoilés !

Personnalité discrète, malicieuse et souriante elle saisit, « la lumière, le geste, le regard, le mouvement, le silence », la solitude, la joie qui lui font face pour révéler « un certain amour de la vie »

A travers ses photographies, Sabine, attire l’attention sur la condition des êtres humains, c’est du Human sans les grands moyens. Enfants, jeunes, vieux, elle pose son regard sur ces femmes et ces hommes dans leur misère et leur grandeur. Elle questionne, simplement, affectueusement et parfois avec un brin de malice. 

Après avoir photographié les grands, elle regarde les petits pour que nous ne passions pas à côté d’eux, sans les voir.  

– Danielle Autha

Petite fille, petit arbre, Espagne (c) Sabine Weiss - 1981
Petite fille, petit arbre, Espagne 1981 © Sabine Weiss
Madame Marty et son fils, Labruguière 1992 © Sabine Weiss

Sabine Weiss pratique la photographie depuis l’enfance. Elle aime regarder et s’émerveille en permanence. Très tôt, elle acquiert la conviction que la photographie sera son moyen d’expression.

Après des années de formation à Genève, elle monte à Paris et collabore avec les plus grands magazines européens et américains, réalisant des reportages et des publicités, photographiant les artistes et les célébrités, travaillant pour la mode.

Dès son arrivée dans la capitale, elle immortalise le Paris des années 50, ce Paris populaire qui baigne dans l’ambiance particulière de l’après-guerre. C’était « une période magique où les chevaux des Gitans ruaient sur les terrains vagues de la Porte de Vanves », dit-elle. Comme ses amis Doisneau ou Ronis, Sabine Weiss a le cœur dans les yeux, et elle s’attache à rendre sensible ce merveilleux de la vie quotidienne.

Dévorée par la curiosité, elle sillonne le monde. Les Etats-Unis (elle épouse, en 1950, le peintre américain Hugh Weiss), l’Europe, l’Egypte, l’Inde, le Maroc, la Birmanie, s’attachant inlassablement aux individus, aux enfants, aux personnes seules, aux gens modestes, parfois en marge de la société. 

Dans une démarche tendre et sensible, Sabine Weiss capte les rencontres, les petits gestes, les silences ; elle saisit la lumière subtile des bougies, des lampadaires, des phares de voiture.

Portes de Vanves, Paris 1951 © Sabine Weiss

Pour Sabine Weiss, la photographie est « liée à l’instant, cet instant fugitif et merveilleux qu’il faut saisir tout en le composant, ces instants dans le temps et dans l’espace, où la plénitude et la simplicité forment un tout ».

Dans la galerie de l'espace photographique

L' Exposition « L'île de la réunion »

Grâce à sa grande facilité de contact avec les gens, Sabine Weiss a su aller à la rencontre des Réunionnais qui, on le sait, ont eux-mêmes un grand sens de l’hospitalité. Ce regard de tendresse posé sur la population réunionnaise, composée de communautés diverses qui savent préserver leurs identités tout en se mêlant les unes aux autres, est un hommage au Métissage.

La poésie dégagée par les photographies en noir et blanc de cette île si colorée permet à Sabine Weiss de jouer sur ce paradoxe pour mieux souligner la profonde gravité des êtres et des lieux, peut-être due aux ombres du passé que portent en lui chaque réunionnais.

La Réunion, ce département français sous les tropiques, au milieu de l’Océan Indien, perdu entre l’Afrique et l’Inde, où l’hiver est en été, où les baignoires se vident à l’envers, où la lumière joue constamment avec la couleur de la mer et une végétation exceptionnelle, une île qui surveille d’un œil attentif son volcan et redoute l’approche menaçante des cyclones…Peut-être un jour, apprendra-t-on à lire aux jeunes enfants Réunionnais à partir de textes s’inspirant des photographies de Sabine Weiss, leur montrant la Réunion authentique, celle où je suis née, celle qu’il faut préserver le plus possible. Roselyne Von-Pine, La Réunion

Maximilien Bourgine, La Réunion 1992 © Sabine Weiss

Site de Sabine WEISS http://www.sabineweissphotographe.com