« Contemplations »

du 23 septembre au 3 décembre 2016

André Dourel

Vernissage le vendredi 23 septembre à 18h30

 

André Dourel nous présente une série d‘Autoportraits.

Marqué par l’enseignement des mathématiques, André Dourel n’a pas oublié l’art de la démonstration. La lecture d’ouvrages littéraires ou scientifiques, le plonge dans un profond état contemplatif.

André Dourel réalise des autoportraits dans lesquels il joue le rôle du lecteur. Le titre des livres ou le graphisme de leur couverture, entre en résonnance avec le décor extérieur. Le titre oriente nécessairement la perception de la photographie, mais l’interprétation, loin d’être figée, devient multiple si elle est prise au second degré. Bien que l’image soit entièrement fabriquée et prévisible, avant même le déclenchement de l’obturateur, cela n’empêche pas le réel d’introduire des coïncidences inattendues.

Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
– Extrait de « Demain dès l’aube » poème de Victor HUGO paru dans Les contemplations 

L’œuf de Christophe Colomb, ma bonne dame !
Il suffisait de frapper sur la pointe pour qu’il
tienne debout. Seulement voilà, il fallait y penser.
Cette plaisanterie d’un goût douteux 
n’a pas fini d’étonner le monde.
– Jean ANOUILH, Ornifle

Le photographe en vient parfois à imaginer un titre, un nom d’auteur (anagramme de son propre nom), un nom d’éditeur, qui correspondent au plus près, à son idée de mise en scène. Il organise des situations absurdes provoquées par une légère distorsion du réel.

Par exemple on le voit s’adresser avec éloquence à un champ de tournesols, et le procédé sera repris pour évoquer un discours de Jean Jaurès. Il pointe son doigt au hasard, sur un globe terrestre dénudé, à la recherche d’un pays où il espère partir. C’est l’absence de tout repère qui crée le trouble.

Camille Langlade

Les nombres gouvernent-ils le monde ?

Certains autoportraits d’André Dourel pourraient le laisser croire.

Il rend hommage à Pythagore, à Fermat, à Möbius, à Nicolas Bourbaki, et même au jeu « le compte est bon ».

Sur les façades de bâtiments, il voit des signes qu’il assimile à des symboles mathématiques. Habillé, tel un maître d’école d’autrefois, il nous propose des démonstrations erronées ou fantaisistes.

Ainsi, interprétant une multitude de rôles, modifiant sans cesse son apparence, il est amené à se poser la question de sa véritable identité. Dans son ouvrage «  soi-même comme un autre » Paul Ricœur, écrit : « c’est à l’imagination qu’est attribuée la faculté de passer avec facilité d’une expérience à l’autre, si leur différence est faible et graduelle, et ainsi de transformer la diversité en identité ».

André DOUREL

De 1982 à 1995 : différents stages sur l’autoportrait et le portrait.

De 1991 à 2013 : différentes expositions, notamment :

–     Participation à l’exposition « Autoportraits » de la Galerie du Château d’Eau à Toulouse en 1997
–     Exposition « Dans le champ », autoportraits et paysages, à l’Espace Arthur Batut à Labruguière en 1998
–     Exposition d’autoportraits à la Galerie Alizarine d’Albi à l’occasion du « Mois de l’image » dans le Tarn en 2002

En 1999, parution d’un article et d’autoportraits dans la revue Photo Plus : « un jeu subtil : fusion et  confusion ».
En 2000, 1er prix au concours  « autoportrait » organisé par la revue Réponses Photo.
En 2003, 1er prix de photographie pour le diptyque « Tu quitteras ton père et ta mère » aux semaines des Arts de Montauban.
De 2000 à 2008, intervenant en Photographie auprès des élèves de la section « Cinéma et audiovisuel » du Lycée de Lavaur.

Événements associés à l'exposition

Jeudi 17 novembre à 18h

Aparté sur le thème de l’Autoportrait

Les Apartés sont des rencontres pour échanger autour de la photographie. Amateurs, professionnels, artistes ou tout simplement intéressés par la photographie, rencontrons-nous…

Entrée libre