« GARDEN PARTY »

Du 22 mai au 30 mai 2019

Une exposition en lien avec le festival Cinéfeuille « Jardins et paysages » 

au Rond-Point et dans d’autres lieux à Labruguière.

La première édition de ce festival à Labruguière est l’occasion de présenter une sélection de photographies d’Arthur Batut ayant trait au paysage, au jardin et notamment de très beaux autochromes représentant des fleurs.

Ces photographies de l’illustre Labruguiérois côtoieront les réalisations des membres du photo-club de la MJC qui, sous le regard attentif de Pierre Jimenez, travaillent depuis quelques mois sur le thème du jardin dans le cadre de leurs rendez-vous hebdomadaires.

 

La nature fait partie du quotidien d’Arthur Batut quand il vit dans son domaine d’En Laure près de Labruguière. De cette nature, il en tire son revenu principal en exploitant le foin sur de nombreux terrains qu’il possède sur le versant nord de la Montagne Noire. Mais En Laure, c’est aussi le magnifique parc, au milieu duquel coule le ruisseau du Montimont, qui entoure la grande demeure dont il a hérité le jour de son mariage.

Très arboré, ce parc est l’espace de jeu des enfants de la famille Batut mais aussi le décor pour immortaliser des événements importants tels que des grandes réunions de famille ou le mariage d’un métayer travaillant sur son domaine. C’est aussi dans ce parc qu’il installe un bel encadrement de fenêtre gothique en pierre de taille datant de 1493 sauvé des vestiges de l’ancien hôpital que la commune avait décidé de détruire.

Mais la nature pour Arthur Batut n’est pas uniquement un beau décor pour des mises en scène ou des portraits. : c’est un objet d’observations et créations photographiques.
Dans son studio, il photographie des plantes en pot ou des bouquets de fleurs harmonieusement disposées dans un vase.

Pour une série de cinq photographies d’orchidées, il ajoute une règle au pied de la plante pour garder mémoire de sa taille au moment de la prise de vue. Une autre série de trois photographies en noir et blanc montre le même bouquet saisi exactement du même point de vue. D’une image à l’autre, c’est juste quelques variations dans la modulation de la lumière naturelle qui éclaire le sujet qui font que sur un cliché, les fleurs sont dans des tonalités claires et sur un autre, dans des tonalités foncées.

Dans la trentaine de natures mortes présentées dans l’exposition, une bonne quinzaine sont des tirages d’après des autochromes, premier procédé de photographie couleur commercialisé à partir de 1907 par les frères Lumière. La couche photographique de ces positifs couleurs sur plaque de verre a la particularité d’être un amalgame de grains de fécules de pomme de terre teintées en rouge-orangé, vert et violet. Cela donne des images granuleuses aux tonalités très douces qui ne sont pas sans rappelées les peintures pointillistes de la même époque.

Toujours curieux des innovations techniques dans le domaine photographique, Arthur Batut va très tôt expérimenter ce procédé couleur, comme on peut le constater dans ces clichés de fleurs où il n’hésite pas à changer la couleur du fond en fonction de celle de la fleur.

Dans la seconde partie de l’exposition, seront présentées les réalisations sur le même thème de la quinzaine de membres du photo-club de la MJC de Labruguière. Depuis trois ans maintenant le photo-club et l’Espace photographique Arthur Batut profitent de leur voisinage pour travailler sur des projets communs. L’arrivée à Labruguière du festival « jardins et paysages » a été le point de départ d’une nouvelle collaboration où les adeptes de l’argentique et du numérique ont scruté jardins et paysages sous toutes les coutures et de tous les points de vue sous la conduite de Pierre Jiménez, le responsable et animateur du photo-club.

Exposition produite en partenariat avec Cinéfeuille et le Centre d’Art et de Photographie de Lectoure qui présentera l’exposition d’Arthur Batut du 20 juillet au 22 septembre dans le cadre du festival L’Été photographique de Lectoure.