Un travail sur le corps, commencé vers 1990, se poursuit avec un questionnement autour de la statuaire publique, représentée principalement par une statue de Jean Jaurès  photographiée depuis une quinzaine d’années dans l’environnement contemporain où elle est placée. Entre œuvre d’art et monument public, elle doit diffuser le beau tout en constituant le support didactique d’un idéal, devenir une référence.

À Castres où il est né, la statue de Jaurès accompagne des moments de la vie pratique et récréative, elle demeure l’élément central de rassemblements engagés et de commémoration.
La symbolique des monuments, les textes placés sur les socles de certaines statues, les échanges dès que le personnage était évoqué, ont amené la photographe à une autre approche de Jean Jaurès. Des thèmes sont venus faire émerger certaines de ses images et celles de personnes qui ont accepté une participation.

En parallèle, Bruno Devillers présente un diaporama centré sur la statuaire des Monuments aux Morts en distinguant leur symbolique, ceux qui glorifient le Sacrifice patriotique et ceux qui expriment le Deuil ou le Devoir de mémoire. 

Ce diaporama est placé dans un environnement qui évoque, par un ensemble de photographies de Poilus, la présence, individuelle et collective, des victimes de la guerre de 1914-1918.

L’exposition « JAURES placé » est inscrite dans la programmation de la Conservation départementale des Musées du Tarn : « Au-delà des façades ».