«La dernière mission de Saint-Exupéry»

du 10 octobre au 30 novembre 2024

Collection de Jean Chazottes

Vernissage le jeudi 10 octobre à 18h3010 octobre

L’Espace photographique Arthur Batut commémore les 80 ans de la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry avec une exposition d’objets et documents de l’historien et collectionneur Jean Chazottes racontant la mission de reconnaissance aérienne dont l’écrivain du Petit Prince ne revint jamais. L’objectif cartographique de cette ultime mission aérienne est aussi l’occasion de revenir en arrière sur l’histoire de la photographie aérienne appliquée à la topographie avec l’invention de photographie avec un cerf-volant d’Arthur Batut, mais aussi des clichés d’observation aérienne de la première guerre mondiale.

Antoine de Saint-Exupéry à Alghero - photo John Phillips-1943-Coll Espace photo A Batut
Antoine de Saint-Exupéry à Alghero en 1943 - Photo John Phillips - Coll. Espace photographique Arthur Batut

L’exposition Bimbeloterie se présente comme une grande traversée dans l’œuvre d’Olivier Rebufa, photographe autodidacte qui, dès la fin des années 80, entreprit de mettre en scène sa propre image dans un univers constitué de poupées Barbie, figurines, Lego et autres jouets. Dans cet ère pré-numérique où la photographie est encore argentique et photoshop balbutiant, l’artiste se fait artisan et metteur en scène, un peu à l’image du cinéaste Georges Méliès, auquel il rend d’ailleurs hommage dans l’une de ses œuvres. Il recourt à des bricolages simples et astucieux dans son atelier, couche sur le papier les croquis de ses projets et collecte au fil de ses pérégrinations dans des vide-greniers et autres lieux tous les objets miniaturisés imaginables. Ainsi, pour intégrer son autoportrait au milieu des poupées et autres accessoires, il réalise en studio sur fond noir un autoportrait « en situation » qu’il tire sur papier réduit à l’échelle d’une poupée Barbie. Fixé au dos du tirage découpé, un simple fil de fer suffit à maintenir la silhouette dans la scène désirée. Une fois la mise en scène photographiée, l’autoportrait en deux dimensions et les objets en trois dimensions fusionnent en quelque sorte, donnant l’illusion d’une cohabitation harmonieuse.
Résistant aux sirènes et aux facilités de la photo numérique et de photoshop qui envahissent le marché de l’image dans les années 2000, Olivier Rebufa continue de décliner son dispositif artisanal pour proposer des images, non dépourvues d’humour et d’ironie, qui revisitent les grands mythes de l’humanité, les grandes œuvres de la littérature, le monde de l’art et spectacle, sans oublier les stéréotypes que véhicule notre société de consommation. Emblématique de cette circulation des stéréotypes contemporains, Barbie et ses multiples consœurs et confrères, deviennent les partenaires idéals de l’artiste dans son approche critique et grinçante de notre monde.