« Labruguière au Temps d'Arthur »

du 15 mai au 20 juin 2014

Arthur Batut

Arthur Batut (1846/1918) est connu à travers le monde pour avoir réalisé la première photographie aérienne automatique par cerf-volant et avoir mis au point une méthode opératoire pour créer une image composite provenant de multiples portraits individuels : le portrait-type.

Il a réalisé également de très nombreuses photographies de scènes de la vie locale et des environs de Labruguière.

Par ses photos, il apporte un témoignage de la vie locale à la fin du 19e, début du 20siècle.

Camille Langlade

La propriété d’En Laure, appartenant à sa famille depuis avant Henri IV, lui fut offerte en cadeau de mariage en 1867, par sa grand-mère paternelle.

Ses connaissances en agronomie et ses innovations dans le domaine de l’irrigation lui permettent d’améliorer la rentabilité de cette exploitation presque entièrement productrice de foins et de fourrages.

La gestion et le développement harmonieux de ce patrimoine, la facilité de main-d’œuvre et l’aide d’excellents régisseurs lui procurent les moyens d’une existence confortable.
 

Cette vie aisée lui permet de satisfaire sa curiosité naturelle et autorise son génie inventif à se manifester et se concrétiser. Il a donc le loisir de s’intéresser aux activités les plus diverses. Très tôt, il va acquérir son premier appareil de prises de vues et aménager son mystérieux laboratoire dans un recoin de sa demeure.

Attiré par les charmes de la vie rustique et paysanne, il déambule, les jours de marché, armé de sa boîte magique. Véritable reporter, il nous a laissé des scènes de la vie locale que nous aurions du mal à imaginer.

Des événements complétement disparus nous deviennent familiers : la foire aux melons ou aux bestiaux, avec ses colporteurs et marchands. Vivant près de la nature, il fixe sur la pellicule les multiples étapes du travail dans son exploitation agricole, telles que les fenaisons, les labours, les dépiquages et les convois de chars à bœufs se rendant à la gare. Il distribuait le fourrage dans une zone qui allait de Bordeaux à Menton, dans tout le midi de la France, en train, depuis la gare de Labruguière.

Textes extraits de « Arthur Batut – Regards d’un photographe humaniste »  Serge Nègre et Sylvie Desachy