« LES VOIES DU SECRET :
MURMURES DU CORPS »

du 11 avril au 18 mai 2019

Elizabeth Prouvost

Vernissage : mercredi 10 avril à 18h30 en présence de l’artiste, performance de Pedro Pauwels, en lien avec la Biennale Nationale de la Photographie de Danse [Mouvement Capturé] qui aura lieu les 31 mai, 1er et 2 juin.

 

En partenariat avec l’ADDA du Tarn, l’Espace photographique Arthur Batut propose une exposition d’Elizabeth Prouvost, directrice de la photographie et cameraman pour le cinéma et photographe. Le corps parcellaire, mouvant, éphémère ou fantasmé est au cœur des grands formats en noir et blanc qu’elle présente à Labruguière. 

Elizabeth Prouvost

« Je me dois d’analyser ma démarche dans ce lieu qui rend compte du travail d’Arthur Batut. Véritable précurseur de l’image virtuelle, Arthur Batut, par la superposition de clichés, a créé une figure dont la réalité matérielle n’existe nulle part, un être irréel, véritable « image de l’invisible ». Il conduit le spectateur à un état de fascination, pouvoir d’évocation de l’ « apparition-disparition ».

Mon travail photographique s’apparente quelque part au sien.  Chercher ce qui n’existe pas, ce qui n’a pas de nom : le secret de chacun, l’infranchissable. Il est question de la mémoire du corps. Ce corps, alors que nous l’habitons, nous ne pouvons le voir dans son entièreté, mais nous pouvons le rêver, l’oublier, le voir au travers le corps des autres. Ils sont à la fois le miroir et l’objet de ce qui est miré. Le regardant et le regardé.
Le temps n’est pas linéaire, notre vision passe sans arrêt d’un univers à un autre, d’une époque de notre vie à une autre selon notre humeur, notre désir. Tout existe, mais nous ne prenons pas la peine de saisir l’insaisissable, ce qui arrive par inadvertance dans notre esprit. La réalité et la vérité sont presque des idées opposées. Toujours découvrir la forme qui n’est pas encore sociétale, ébranler ce qui est certitude.

Certaines photographies sont inspirées par des œuvres qui me sont chères : Madame Edwarda de Georges Bataille, Le Radeau de la Médusede Géricault, l’Enfer de Dante, Les Chants de Maldoror d’Isidore Ducasse. D’autres forment un tableau avec les images rouges de Marie-Madeleine, la pècheresse biblique. Enfin certaines œuvres, intitulées Univers sont le fruit de mon dernier travail sur des corps en métamorphose continuelle. Un corps à corps jusqu’à rejoindre la force élémentaire d’un rocher, une sorte de matrice du monde, un magma originel et définitif. Je veux m’approprier le sol comme partenaire, de plus en plus proche de la lenteur, jusqu’à l’immobilité totale, une sorte d’épure, d’abstraction. »  

–  Elizabeth Prouvost

Evénements associés à l'exposition

mardi 9 avril à 18h30
à l’Espace photographique Arthur Batut

Rencontre tout  public « Aparté » avec Elizabeth Prouvost (entrée libre)

samedi 13 avril à 20h30
dans la salle du Rond-Point

Spectacle danse, photos, BD avec Pedro Pauwels, Pascal Sabatier et un dessinateur (Entrée plein tarif 10 €, réduit 8 €)

du 12 au 30 avril
dans l’atrium du Rond-Point

L’exposition « Jeune danse, d’images à imaginaire ».