« PHOTOGRAPHIER à LOISIR »

 du 6 octobre 2017 au 6 janvier 2018

Divertissements et loisirs bourgeois dans la photographie amateur à l’orée du XXe siècle.

Georges Ancely, Arthur Batut, Fernand Carayon, Jacques et Raymond de Fonds Montmaur, Amélie Galup, Camille et Gérard Langlade, Eugène Trutat 

Vernissage le vendredi 6 octobre à 18h30

 

La photographie, telle qu’elle est pratiquée par certains amateurs à la fin du XIXème siècle issus de la bourgeoisie, nous donne à voir une société prospère où les loisirs tiennent une place conséquente.

Le temps de la photographie étant lui-même un temps de loisir, il n’est pas surprenant que les activités liées au temps libre soient si présentes dans les clichés proposés par cette exposition : excursions pédestres, à cheval, en train ou à bicyclette, sorties en bord de mer, spéléologie mais aussi jeux de sociétés, bals masqués etc…

Amélie Galup

Les sept photographes (ou familles de photographes) présentés dans l’exposition sont des « amateurs » issus de la bourgeoisie de la fin du XIXème siècle qui ont résidé dans la région, dans le Tarn et ses départements limitrophes. Leur fortune vient aussi bien de l’héritage que du travail.

Amélie Galup est un des rares exemples féminins de photographe à une époque où les connaissances techniques et scientifiques nécessaires à la maitrise de la photographie sont beaucoup plus valorisées chez les hommes que chez les femmes. 

Le temps de la photographie est le plus souvent celui de la période estivale, saison où la famille et les amis consacrent l’essentiel de leurs temps à des activités de loisirs et où la lumière facilite les opérations de prise de vue. Ce sont donc les résidences d’été à la campagne qui apparaissent majoritairement dans ces clichés. 

Pour certains, la photographie semble très liée à la vie du cercle des proches (Georges Ancely, Amélie Galup, Jacques et Raymond de Fonds Montmaur, Camille et Gérard Langlade) alors que la photographie intervient aussi dans l’activité professionnelle pour Eugène Trutat, quand il est directeur du Museum d’Histoire naturelle de Toulouse, et dans les recherches à caractère scientifique et historique que conduit Arthur Batut dans ses temps libres.

La fréquentation des stations thermales, des bords de mer ou l’excursion dans les Pyrénées apparaît davantage comme une pratique de bourgeois citadin (Ancely et Trutat) alors que les « ruraux » sont moins tentés par les migrations estivales et préfèrent rester dans le confort de leurs résidences d’été (Langlade, Batut, Galup et de Fonds Montmaur) se permettant parfois une excursion aux alentours de leur domaine. 

Georges Ancely
Camille Langlade

Notons que les moyens de transport (chemin de fer, voiture à cheval, automobiles, vélocipèdes etc.) sont souvent mis en valeur dans les clichés de ces photographes.
Le début de l’amateurisme en photographie coïncide avec les débuts du tourisme qui nécessite des moyens de déplacement dont les bourgeois sont les premiers bénéficiaires.

Beaucoup des photographes présents dans l’exposition (Ancely, Batut, Trutat et Langlade) appartiennent à des sociétés photographiques locales et nationales où ils mettent en commun leurs expériences photographiques.

Rares sont ceux qui, à un moment ou à un autre, n’expérimentent pas l’instantané photographique en saisissant au vol une personne ou un animal sautant.

La « récréation photographique » est une expression qui apparaît à cette époque et qui renforce l’idée que c’est une pratique souvent associée aux loisirs.

Evénements associés à l'exposition

Jeudi 30 novembre à 18h30

Conférence :  » La collection photographique du musée du Saut du Tarn : un patrimoine industriel révélé « 

par Rose Fernandez directrice du musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry.

Les partenaires du projet

Exposition réalisée dans le cadre d’ENTRACTES, programmation de la Conservation des Musées du Département du Tarn et avec le concours :

- de la Médiathèque du Patrimoine (fonds Amélie Galup)

- du musée Paul Dupuy à Toulouse et de Christine et Tony Bedel (fonds Georges Ancely)

- de la Bibliothèque municipale de Toulouse (fonds Eugène Trutat)

- de Tony Ser (fonds Jacques et Raymond de Fonds Montmaur)

- de Gisèle Prignitz/Memo Montauban (fonds Camille et Gérard Langlade)

- de Martine Carayon-Buatois (fonds Fernand Caray)